Nous sommes heureux de vous annoncer le lancement de Minah.io : la plateforme d’investissement qui permet de faciliter l’investissement dans les projets à impact positif en Afrique.
Le futur du continent africain se construit aujourd’hui. Nous sommes convaincus que la combinaison de la finance traditionnelle et des nouvelles technologies est la clé pour en libérer le plein potentiel.
Avec Minah.io nous souhaitons apporter notre touche à la construction du monde de demain ; un monde où la rentabilité financière est également synonyme de soutenabilité.
L’ambition de la plateforme est simple : regrouper les meilleures offres d’investissement d’Afrique subsaharienne en conciliant le rendement financier avec une réponse aux enjeux de durabilité des pays du continent.
Pour cela, nous créons un écosystème d’acteurs provenant horizons divers et variés, tous réunis autour d’un seul et unique objectif commun : accélérer le développement du continent africain.
Dans cette newsletter mensuelle, nous vous présenterons la vision de l’équipe Minah. Vous pourrez en apprendre davantage sur le fonctionnement de la plateforme et vous serez informés des étapes clés de son développement. Nous tâcherons aussi de vous partager du contenu qualitatif sur les nombreuses opportunités d’investissement existantes en Afrique ainsi que sur le contexte économique du continent.
Bienvenue dans Inside Minah.io et comme on dit au Togo : Woezon looo !
Notre postulat admet un manque de sens dans le système financier. Dans un contexte de globalisation des flux nous devrions avoir davantage de choix et de transparence dans les projets dans lesquels nous attribuons notre épargne.
L’Afrique : une terre d’Avenir
Alors que le monde a longtemps observé l'ascension économique et démographique fulgurante de la Chine, tous les regards se tournent désormais vers l'Afrique, perçue comme le prochain moteur de croissance globale. Cette anticipation repose sur une série d'indicateurs prometteurs qui illustrent une dynamique accélérée à travers le continent.
Croissance démographique : Selon les projections récentes de l’ONU, l'Afrique Subsaharienne est en passe de voir sa population doubler d'ici 2050, atteignant ainsi 2,5 milliards d'individus. Ce bond démographique signifierait que le continent pourrait représenter un quart (25%) de la population mondiale, contre seulement 10% en 1950. Cette croissance rapide, couplée à une urbanisation croissante, offre un potentiel économique immense mais soulève également des défis significatifs en termes d'infrastructures, d'éducation, et de santé.
Evolution de la part de la population africaine dans le monde (Source FMI) Croissance économique : L'Afrique subsaharienne se distingue par des taux de croissance de PIB parmi les plus élevés au monde. Des pays comme le Sénégal (avec une croissance de +9.4%), le Rwanda (+7.9%), la Côte d'Ivoire (+7.1%), le Togo (+6.3%), et le Bénin (+6.4%) illustrent cette tendance (Source : Banque Africaine de développement). Cette croissance est notamment soutenue par une diversification économique solide et l'amélioration des cadres réglementaires.
Vagues d’adoption technologique : L'adoption des technologies, en particulier le Mobile Money (MoMo), est un exemple frappant de la capacité d'innovation du continent. La région compte désormais plus de 50% des comptes Mobile Money ouverts dans le monde, ayant doublé en moins de cinq ans. Cette adoption rapide témoigne de la flexibilité et de l'ingéniosité africaine face aux nouvelles technologies, offrant des perspectives prometteuses pour le développement économique et pour l'inclusion financière.
Une population de plus en plus jeune : L'Afrique se caractérise par une population particulièrement jeune, avec 70% des habitants de l'Afrique Subsaharienne âgés de moins de 30 ans et un age médian de 18,6 en 2021. Cette démographie jeune représente à la fois un défi en termes d'emploi et d'éducation mais également une opportunité unique de stimuler l'innovation et le dynamisme économique du continent.
Ces quelques données et tendances, non exhaustives, dressent un tableau économique favorable pour l'Afrique. Il pourraient être tentant de conclure que ces éléments encouragent une vague d'investissements et le lancement de nouveaux projets ambitieux sur le continent. La réalité du terrain révèle une image plus nuancée.
En effet, malgré ce contexte propice, une certaine réticence persiste au sein de la communauté des investisseurs privés. Cette hésitation à engager des capitaux de manière plus massive en Afrique est souvent attribuée à plusieurs facteurs de risques : instabilité politique, défis réglementaires, infrastructures insuffisantes, et manque de transparence dans certains secteurs. Ces obstacles, réels ou perçus, freinent l'élan que les indicateurs économiques et démographiques peuvent inspirer.
La théorie versus la pratique
Selon les principes de la science économique moderne, les marchés financiers devraient théoriquement permettre une allocation efficace et juste des ressources financières et des capitaux. (Eugene Fama – Nobel d’économie 2013).
Ainsi, au vu des performances économiques observées en Afrique et en prenant en considération les prévisions pour les années à venir, nous pourrions naturellement nous attendre à ce que les capitaux affluent, afin de compléter les richesses générées localement.
Cependant, malgré ces perspectives économiques favorables, l'afflux de capitaux vers le continent africain ne correspond pas aux besoins colossaux constatés. Bien qu’une quantité importante d’IDE (Investissements Directs Etrangers) sont pointés vers le continent, ces flux restent insuffisants pour en soutenir le développement. En 2022 ces derniers étaient meme en baisse, avec une chute de 45 milliards d’euros par rapport à 2021. De plus, selon l’agence Ecofin, l’investissement nécessaire au développement des infrastructures sur le continent est estimé à environ 150 milliards de dollars par an, mais il existerait un déficit de financement qui serait de l’ordre de 45 à 70% de ce montant. Ce gap de financement se retrouve dans plusieurs verticales de l’économie, notamment dans les besoins nécessaires pour endiguer les conséquences du dérèglement climatique. Cf Graphique ci-dessous.

Ces chiffres soulignent l’écart notable entre le potentiel et la réalité des investissements sur le continent. Ils mettent en lumière que les conditions d’une circulation optimale des capitaux en Afrique ne sont pas réunies. Plusieurs frictions de marché persistent, érigeant des barrières à l'entrée pour les investisseurs potentiels. Parmi ces obstacles, nous identifions principalement :
Les asymétries informations
Les barrières juridiques et financières
Les barrières opérationnelles
Tout l’enjeu de la plateforme Minah est de contribuer à la réduction de ces barrières à l’entrée. Nous créons un écosystème résilient et soutenable, qui s’appuie sur la technologie afin de faire tomber ces contraintes. Nous créons un pont permettant de transformer les opportunités africaines en réalité.
Des flux financiers à mieux allouer
Dans une certaine mesure, ce pont financier existe déjà. En effet, les montants envoyés chaque année par la diaspora africaine sont significatifs et continuent d’augmenter. Selon la Banque Mondiale, ils représentent un montant de 54 milliards de dollars en 2023 soit 1,9% de plus qu’en 2022. Ils constituent un élément non négligeable du financement des économies de la région et représentent même, pour certains pays, des budgets plus élevés que ceux alloués au développement.

Néanmoins, ces flux ne suffisent pas à créer un véritable canal d’investissement efficient. Si environ 15% des montants envoyés sont généralement dédiés à de l’investissement immobilier, ils restent souvent réalisés dans un cadre familial, non professionnel avec une réelle difficulté à générer de la performance financière.
Outre ces flux provenant de la diaspora, d’autres « Afro optimistes » ou investisseurs recherchent également à investir dans cette région. Malheureusement, sans un lien familial fort ou une présence locale accompagnée de relations de confiance, il est difficile de trouver les informations, les opportunités et les personnes en mesure de réaliser des projets pérennes.
Les seules solutions se trouvent souvent du côté de la philanthropie via des ONG ou des associations, mais le cas échéant, s’éloignant d’une optique d’investissement rentable.
Avec Minah.io nous voulons résoudre ce problème et proposer une solution simple, qui permet à des investisseurs particuliers d’allouer davantage de ressources dans des projets à taille humaine. Pour cela nous relevons 3 défis principaux :
Identifier des projets prometteurs et les rendre simple : La réduction des barrières à l’entrée passe par un travail de simplification. Nous proposons une offre d’investissement diversifiée et claire en mettant en avant les caractéristiques essentielles des projets au sein de fiches d’information exhaustives tant sur le plan financier qu’extra financier. Le but étant de réduire au maximum les zones d’ombres malgré la distance culturelle et géographique.
Réduire les frais de transaction : A date, très peu de services existent pour envoyer des fonds en Afrique de manière peu couteuse. Il existe bien des opérateurs spécialisés comme Western Union, Ria ou bien MoneyGram, mais les frais de transactions appliqués sont tels qu’il est difficile d’envisager des flux importants à des coûts raisonnables. Au deuxième trimestre 2023, le coût moyen de l’envoi de 200 dollars vers le contient était estimé à environ 8%.
La plateforme Minah.io est construite avec un ensemble de technologies de pointe qui nous permet de proposer de faibles taux de transactions et donc de fluidifier les transferts de fonds internationaux.
Permettre la liquidité : Les projets de développement s’inscrivent souvent sur des temporalités longues (10 années ou +). Ces durées d’investissements importantes ne correspondent pas nécessairement aux contraintes de court / moyen terme des investisseurs privés, qui visent plutôt des sorties d’investissement aux alentours de 5 à 7 ans. Avec Minah.io, nous voulons libérer le potentiel de l’investissement et permettre à quiconque de contribuer à des financements sans être bloqués sur toute de la durée du projet. La technologie et les acteurs réunis sur la plateforme permettent d’apporter de la liquidité aux utilisateurs et de récupérer leur investissements.
Nous sommes persuadés que la résolution de ces problématiques permettra de fluidifier les flux provenant de la Diaspora et même d’inciter de nouvelles personnes à contribuer au développement de l’Afrique.
La finance nouvelle génération
Le dernier élément de l’ADN Minah est notre conviction que la finance moderne se doit d’être responsable et durable. Il est nécessaire que le modèle financier actuel soit repensé afin qu’il prenne en considération les défis environnementaux et sociaux auxquels nous allons collectivement devoir trouver une réponse.
Sans prétendre apporter la bonne solution à ces défis majeurs, nous souhaitons participer à l’effort commun et contribuer à leur résolution.
C’est pour cette raison que les projets d’investissements disponibles sur la plateforme Minah répondront systématiquement à plusieurs Objectifs de Développement Durable (ODD) de l’ONU.
Ces Objectifs sont des standards universels, qui nous permettrons, non seulement de normaliser notre approche auprès d’acteurs internationaux, mais également de facilement mesurer et diffuser le niveau d’impact de nos projets.
Les premiers projets de la plateforme devront être en ligne avec les 3 ODD suivants :
Bien évidemment, le projet est amené à évoluer et la liste des ODD que nous souhaitons suivre pourra s’agrandir à l’avenir. Cela étant dit, les fondements de notre thèse de soutenabilité resterons les mêmes et nous garderons la génération de valeur extra financière comme colonne vertébrale de notre développement.
Notre proposition de valeur
Notre projet est ambitieux : nous souhaitons que Minah.io devienne la plus grande plateforme de financement de projets à impact positif en Afrique.
Le tout premier projet de la plateforme est localisé à Lomé au Togo. Il est actuellement en cours de prévente et vous pouvez d’ores et déjà vous inscrire pour faire partie des premiers contributeurs.
Dans un second temps nous approfondirons notre offre avec de nouveaux projets dans d’autres pays d’Afrique Francophone avant de nous déployer sur l’ensemble de l’Afrique subsaharienne.
Notre déploiement à court terme prévoit également une offre BtoB pour participer au développement de projets de plus grande ampleur.
Les défis sont nombreux et nous ne pourrons pas les relever seuls. Si vous voulez faire partie de l’aventure, n’hésitez pas à vous abonner à cette newsletter, à nous suivre sur les réseaux et même à nous contacter si vous avez des idées !
Hervé et Julien